Ce briefing fait partie d’une série d’évaluations de la mise en œuvre produites par le Service de recherche du Parlement européen (EPRS) sur le fonctionnement de la législation européenne existante dans la pratique. Chaque briefing se concentre sur une loi européenne spécifique qui est susceptible d’être modifiée ou révisée, comme le prévoit le programme de travail annuel de la Commission européenne. Les évaluations de la mise en œuvre visent à fournir un aperçu succinct des documents accessibles au public sur la mise en œuvre, l’application et l’efficacité à ce jour de la législation européenne spécifique, en s’appuyant sur les contributions des institutions et organes de l’UE, ainsi que des organisations externes. Elles sont fournies par l’unité d’évaluation ex-post de l’EPRS pour aider les commissions parlementaires dans leur examen des nouvelles propositions de la Commission européenne, une fois qu’elles ont été déposées.
Les actions des entreprises ont des répercussions importantes sur la vie dans l’UE et dans le monde entier, en termes de produits et de services, d’emplois et d’opportunités, et de conditions de travail, de droits de l’homme, de santé, d’environnement, d’innovation, d’éducation et de formation. Les citoyens de l’UE attendent des entreprises qu’elles comprennent les effets positifs et négatifs qu’elles ont sur la société et l’environnement, et qu’elles préviennent, gèrent et atténuent tout impact négatif, y compris dans leurs chaînes d’approvisionnement mondiales. Cette obligation est appelée “responsabilité sociale des entreprises” (RSE) ou “conduite responsable des affaires” (RBC).
Dans le cadre du pacte vert européen, le financement des activités économiques qui soutiennent les objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance est essentiel pour favoriser une croissance durable, financer la transition verte et débloquer les investissements nécessaires pour atteindre, notamment, l’objectif de neutralité climatique de l’UE pour 2050. Un moyen important d’orienter les flux financiers et de capitaux vers l’investissement durable consiste à améliorer la disponibilité des données et la divulgation d’informations non financières par les entreprises et les institutions financières (c’est-à-dire les informations relatives à l’environnement, aux questions sociales et liées aux employés, au respect des droits de l’homme et aux mesures de lutte contre la corruption). Il est ainsi plus facile de mesurer, de suivre et de gérer les performances des entreprises et leur impact sur la société.
L’adoption de la directive 2014/95/UE sur la divulgation d’informations non financières et d’informations sur la diversité (appelée “directive sur l’information non financière” – DNFR) a mis l’UE sur la voie d’une plus grande transparence et d’une plus grande responsabilité des entreprises en matière sociale et environnementale. La directive est un instrument essentiel pour faire avancer l’agenda de l’UE en matière de RSE.
Le 11 décembre 2019, dans sa communication sur le “Green Deal” européen, la Commission a annoncé son intention de revoir la NFRD dans le cadre de la stratégie visant à renforcer les bases de l’investissement durable. Une consultation publique, lancée entre février et juin 2020, et visant à recueillir l’avis des parties prenantes sur une éventuelle révision de la BDNF, a permis d’identifier plusieurs lacunes dans la mise en œuvre de la BDNF, liées par exemple à un manque de comparabilité, de fiabilité et de pertinence des informations non financières fournies. Dans son programme de travail 2020 ajusté, adopté le 27 mai 2020, la Commission européenne a indiqué le premier trimestre 2021 comme date cible pour la révision.